\documentclass[a4paper,10pt]{lecon} \usepackage[latin1]{inputenc} \usepackage{lecon,amssymb,french,multicol,landscape,theorem} %xdvi -paper 29.7x21cm corpsfinis.dvi \parindent 0mm \parskip 1mm \newcommand{\fff}[1]{\mathbb{F}_{#1}} \newcommand{\fp}{\fff{p}} \newcommand{\fq}{\fff{q}} \newcommand{\fqn}{\fff{q^n}} \newcommand{\zzz}{\mathbb{Z}} \setlength{\theorempreskipamount}{3mm} \setlength{\theorempostskipamount}{1mm} \newtheorem{theoreme}{Théorème} \newtheorem{corollaire}{Corollaire} \newtheorem{lemme}{Lemme} \begin{document} \binoppenalty=10000 \relpenalty=10000 \begin{titlepage} \begin{multicols}{3}[\begin{center} \textbf{\Large Algèbre 17 \quad -- \quad Corps finis. Applications.} \end{center}][0cm] \section{Structure des corps finis} \subsection{Caractéristique, cardinal} % Serre p 9, Lidl p 45 $K$: corps fini. Image de $\zzz$ dans $K$: isomorphe à un $\zzz/p\zzz$ ($p$ premier: \emph{caractéristique}). Corps des fractions isomorphe à $\fp = \zzz/p\zzz$, \emph{sous-corps premier} de $K$. $\sigma:\ x \mapsto x^p$ est un automorphisme de $K$. $K$: extension de $\fp$ de degré $n$. On a $|K| = p^n$. \subsection{Existence et unicité des corps finis} % Lidl p 45 \begin{theoreme}[existence] Pour tout $p$ premier et tout $n \geqslant 1$, il existe un corps fini à $q = p^n$ éléments: le corps de décomposition de $x^q-x$ sur $\fp$, noté $\fq$. \end{theoreme} % Preuve: % _ simplicité des racines (dérivée -1). --> ensemble S des q racines. % _ S sous-corps de F_q. --> F_q = S. \begin{theoreme}[unicité] Tout corps à $q$ éléments est isomorphe à $\fq$. \end{theoreme} % Preuve: dans un corps à q éléments, tout x vérifie x^q = x (groupe mult.). \subsection{Conditions suffisantes (cas fini)} % Lidl \begin{theoreme} % Lidl p 12 Tout anneau intègre fini est un corps. \end{theoreme} \begin{theoreme}[Wedderburn] % Lidl p 66 Tout anneau à division fini est un corps. \end{theoreme} \subsection{Sous-corps, clôture algébrique} \begin{theoreme} % Lidl p 46 Soit $\fq$ un corps fini à $q = p^n$ éléments. Alors tout sous-corps de $\fq$ est d'ordre $p^m$ où $m\,|\,n$. Réciproquement, si $m\,|\,n$, $\fq$ a un unique sous-corps $\fff{r}$ d'ordre $r = p^m$. \end{theoreme} $\fff{r} = \left\{ x \in \fq:\ x^r - x = 0 \right\}$ On peut alors définir: $\displaystyle \widehat{\fp} = \bigcup_{n \geqslant 1} \fff{p^{n!}}$. C'est la clôture algébrique de tout $\fq$ avec $q = p^n$. \section{Groupe multiplicatif de $\fq$} % Serre \begin{theoreme} % Serre p 11 Le groupe multiplicatif $\fq^*$ du corps fini $\fq$ est cyclique d'ordre $q-1$. \end{theoreme} \underline{Application:} logarithme discret, cryptographie. % Menezes, Lidl ex. 2.8 p 71 \vskip 2mm \begin{theoreme} % Serre p 14 Si $p = 2$, tout élément de $\fq$ est un carré. Si $p \ne 2$, les carrés de $\fq^*$ forment un sous-groupe d'indice~2 de $\fq^*$, noyau de l'homomorphisme $\eta:\ x \mapsto x^{(q-1)/2}$, à valeurs dans $\{\pm1\}$. \end{theoreme} $\eta$ est appelé \emph{caractère quadratique} de $\fq$. \underline{Conséquence:} tout élément de $\fq$ est somme de 2~carrés. \section{Polynômes sur les corps finis} $\fq$: corps fini; $n$: entier $\geqslant 1$. \subsection{Existence de polynômes irréductibles} % Lidl p 48 Soit $\alpha$ générateur de $\fqn^*$. Alors $\fqn = \fq(\alpha)$. Le polynôme minimal de $\alpha$ sur $\fq$ est un polynôme irréductible de $\fq[X]$ de degré~$n$. \subsection{Corps de décomposition, corps de rupture} % Lidl p 49 \begin{theoreme} % Lidl th. 2.14 Soit $f$ un polynôme irréductible de $\fq[X]$ de degré~$n$. Alors $f$ a une racine $\alpha \in \fqn$. De plus, $f$ a $n$ racines simples dans $\fqn$: $\alpha$, $\alpha^q$, $\alpha^{q^2}$, \ldots, $\alpha^{q^{n-1}}$. \end{theoreme} \underline{Conséquences:} Le corps de rupture et le corps de décomposition d'un polynôme irréductible sont les mêmes. Deux polynômes irréductibles de même degré ont le même corps de décomposition. Automorphismes de $\fqn$ laissant $\fq$ invariant: groupe engendré par $x \mapsto x^q$ (cyclique d'ordre~$n$). % Lidl ex. 2.22 p 71 Si $p$ est premier, $n$ divise $\varphi(p^n-1)$. \subsection{Théorème de Chevalley} % Serre p 13 \begin{theoreme} $K$: corps fini de caractéristique $p$. Soient $f_i \in K[X_1,\ldots,X_n]$ des polynômes à $n$ variables tels que $\sum \deg(f_i) < n$. Alors le nombre de zéros communs dans $K^n$ est divisible par $p$. \end{theoreme} \begin{corollaire} Si les $f_i$ sont sans terme constant, alors ils ont un zéro commun non trivial. \end{corollaire} \section{Applications} \subsection{Groupes simples finis} $PSL(n,K)$ est simple sauf pour $n = 2$ et $K = \fff{2}$ ou $\fff{3}$. De plus, si $K$ est fini, $PSL(n,K)$ est un groupe simple fini. \subsection{Théorème de Sylow} \begin{lemme} L'ensemble des matrices triangulaires supérieures dont les termes diagonaux sont égaux à $1$ est un $p$-sous-groupe de Sylow de $GL(\fp^n)$. \end{lemme} \subsection{Construction de matrices de Hadamard} % Lidl p 274 % + produit de Kronecker \emph{Matrices de Hadamard} $H_n$: matrices de $\mathcal{M}_{n,n}(\{\pm1\})$ telles que $H_n H_n^{\mathrm{T}} = n I_n$. % Condition nécessaire d'existence: n = 1 ou 2 ou un multiple de 4. % Cette condition est-elle suffisante? Problème ouvert... \begin{theoreme} Soient $a_1$, \ldots, $a_q$ les éléments de $\fq$ avec $q \equiv 3\ \mathrm{mod}\ 4$, $\eta$ le caractère quadratique de $\fq$, et $H = (b_{ij})_{0 \leqslant i,j \leqslant q}$ avec $b_{ij} = +1$ pour $i = 0$ ou $j = 0$, $b_{ij} = -1$ pour $i = j \geqslant 1$, $b_{ij} = \eta(a_j-a_i)$ pour $i,j \geqslant 1$ et $i \ne j$. Alors $H$ est une matrice de Hadamard d'ordre $q+1$. \end{theoreme} % cf Raghavarao: Constructions and Combinatorial Problems % in Design of Experiments (Dover Publication) \subsection{Codes linéaires} % Lidl p 305 Alphabet fini: $\fq$ (en général $q = 2$). Codage: $\fq^k \rightarrow \fq^n$. Soient $A \in \mathcal{M}_{n-k,k}(\fq)$ et $H = (A, I_{n-k})$. Message $a_1 a_2 \cdots a_k \mapsto c = a_1 \cdots a_k c_{k+1} \cdots c_n$ avec $H c^{\mathrm{T}} = 0$; $c_i$: symboles de contrôle. $C = \mathrm{Im}(\fq^k)$. % Ex: parity-check q = 2, H = (1 1 ... 1); répétition H = (-1, I_{n-1}). $d_C = \min \{ w(c):\ c \in C\backslash\{0\} \}$ où $w(c)$ est le nombre de composantes non nulles; $d_C \geqslant s+1$ ssi $s$ colonnes de $H$ sont toujours linéairement indépendantes. $C$ peut corriger jusqu'à $t$ erreurs si $d_C \geqslant 2t+1$. Code cyclique: linéaire et stable par permutations circulaires. $C$ est cyclique ssi $C$ est un idéal de $\fq[X]/(x^n-1)$. %\subsection{Cryptographie} % Lidl p 344, Menezes \section*{Références} Serre: Cours d'arithmétique. \\ Lidl: Introduction to finite fields and their applications. \\ Menezes: Application of finite fields. \\ Perrin. \end{multicols} \end{titlepage} \end{document}